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samedi 18 janvier 2020

Traitements de la sclérose en plaques (SEP)

Traitements de la sclérose en plaques (SEP)

Il n'existe pas de traitement curatif. Le traitement de la SEP comporte trois versants selon le moment de la maladie : les traitements des poussées, les traitements de fond et les traitements symptomatiques.

LE TRAITEMENT DE LA POUSSÉE

Le traitement des poussées repose sur l'emploi à fortes doses de médicaments corticoïdes, notamment de méthylprednisolone par voie intraveineuse. Ces injections ont pour objectif de réduire la durée et l'intensité des poussées. Malheureusement, les effets de cette corticothérapie sont en général peu durables et donnent souvent des réactions indésirables. Elle est donc réservée aux formes de poussées sévères. Le repos et la kinésithérapie avec des traitements symptomatiques peuvent ensuite être prescrits.

LE TRAITEMENT DE FOND 

Les traitements de fond sont plutôt réservés aux formes récurrentes-rémittentes (SEPRR) et aux premiers stades des formes secondairement progressives (SEPSP). Ils ont pour objectifs de réduire le nombre de poussées et de ralentir la progression de la maladie. Ils agissent sur la réponse inflammatoire. On distingue deux principales classes thérapeutiques : les immunomodulateurs et les immunosuppresseurs.

LES IMMUNO-MODULATEURS

Ils agissent sur la phase inflammatoire en modulant l'immunité naturelle. Ils sont indiqués précocement, dès les premières poussées. Il existe actuellement trois types de médicaments : l'interféron bêta, l’acétate de glatiramère ( Copaxone) et le diméthyl fumarate (Tecfidera). Les interférons bêta ( Rebif,  Betaferon,  Avonex et  Extavia) sont administrés par voie intramusculaire ou sous-cutanée à des fréquences variées. La Copaxone est, quant à elle, administrée par voie sous-cutanée quotidienne. Il n'existe pas d'effets secondaires graves, en revanche, leur efficacité varie chez certains patients. Le Tecfidera s’administre par voie orale, il est plutôt bien toléré. L’efficacité est également variable.

LES IMMUNOSUPPRESSEURS

Ils agissent de façon beaucoup plus agressive, directement sur les cellules du système immunitaire : les lymphocytes. Ils sont donc indiqués dans les formes très inflammatoires. Un immunosuppresseur est régulièrement utilisé en 1ère intention : le tériflunomide (Aubagio). Il est prescrit par voie orale avec une bonne tolérance. Son efficacité est très variable. 

UN ANTICORPS MONOCLONAL

Il est disponible depuis 2007 en France. Il s'agit du natalizumab (Tysabri ®), qui bloque le passage des lymphocytes. Uniquement utilisé en milieu hospitalier, il est indiqué dans les cas de formes très actives, en deuxième intention lorsque les patients sont en échec thérapeutique ou en première intention lorsque les poussées sont très agressives. Dans tous les cas, il est prescrit en monothérapie et est réservé aux adultes. Encourageant, ce médicament comporte néanmoins un risque de développer une infection opportuniste ainsi que des réactions allergiques, car il bloque les cellules du système immunitaire ;

UNE NOUVELLE CLASSE DE MÉDICAMENT

Un modulateur des récepteurs de la sphingosine-1-phosphate est souvent utilisé. Il s'agit du fingolimod (Gilenya®), premier traitement oral de la sclérose en plaques. Le fingolimod retient les lymphocytes T (une classe de globules blancs impliqués dans la réponse auto-immune) dans le thymus et les ganglions lymphatiques, ce qui empêche leur passage dans le système nerveux central. Le médicament favoriserait le fonctionnement d'autres types de lymphocytes, permettant ainsi de diminuer la réponse auto-immune.

Depuis peu, une nouvelle classe de médicaments a montré tout son intérêt : les anticorps monoclonaux anti-CD20 qui ciblent les lymphocytes B. Ils sont prescrits par cures intraveineuses espacées de plusieurs mois (rituximab, ocrelizumab (Ocrevus). Ils ont efficaces dans les formes à poussées et pour la première fois ont montré une efficacité dans certains cas de formes progressives primaires. Il est encore trop tôt pour bien connaitre les risques associés à leur utilisation.