Les causes du syndrome de Dravet
Le syndrome de Dravet est associé à une mutation du gène SCN1A dans 80 à 90% des cas (Rosander 2015). L'amélioration des tests génétiques, notamment la duplication, la suppression et l'identification du mosaïcisme, continue d'augmenter ce pourcentage (Djemie 2016). Le manque de sens (40%), le non-sens (20%), le décalage de trame (20%), les duplications / délétions (7%) et les mutations du site d'épissage (10%) ont tous été associés au syndrome de Dravet. (Une description des différents types de mutations géniques est disponible ici: https://ghr.nlm.nih.gov/primer/mutationsanddisorders/possiblemutations)
Les présentations plus douces (phénotypes) des affections associées à SCN1A sont plus souvent associées à des mutations faux-sens, mais ni le type de mutation ni l'emplacement sur le gène ne correspondent à la gravité clinique de la DS.
90% des mutations semblent être de novo ou nouvelles pour l'enfant et non héritées d'un parent. Dans les cas documentés de mutations héritées de SCN1A, le parent présente une forme d'épilepsie moins sévère ou ne présente aucun symptôme neurologique, alors que l'enfant présente un DS. Des tests améliorés ont permis de découvrir des mutations de mosaïque chez des parents dont le test de dépistage de la mutation SCN1A était auparavant négatif. Le mosaïcisme est une condition dans laquelle certaines cellules d'une personne diffèrent génétiquement d'autres cellules de cette même personne. Cela peut se produire peu de temps après la fécondation, lorsqu'une seule cellule d'un groupe de cellules subit une mutation spontanée. Seules les cellules descendant de cette cellule mutée porteront la mutation: les cellules non mutées donneront naissance à des cellules saines, ainsi l'individu développé pourra avoir une composition légèrement différente de ses cellules.
Le risque de récidive est de 50% dans les familles avec mutations héréditaires de SCN1A. En raison de l’identification du mosaïcisme et de la possibilité de mutations dans les ovocytes ou les spermatozoïdes (mutations de la lignée germinale), le risque de récurrence, même pour des mutations apparemment de novo, est supérieur à celui du grand public, et le conseil génétique est donc recommandé.
D'autres gènes ont été associés à la DS, notamment SCN2A, SCN8A, GABRA1, GABARG2, PCDH19, STXBP1 et SCN1B, mais la présentation clinique dans ces cas est souvent quelque peu atypique de la maladie de Parkinson (Wirrell, 2017).