Traitement du gliome
Une vaste équipe multidisciplinaire de médecins spécialistes et de professionnels de la santé est nécessaire pour la prise en charge thérapeutique des patients atteints de gliomes. Les patients se présenteront généralement à l'urgence ou seront référés par leur médecin de premier recours pour une imagerie par résonance magnétique. L’IRM du cerveau du patient sera ensuite interprété par un radiologue ou un neuroradiologue et identifiera une masse. Une fois le diagnostic initial établi, la neurochirurgie sera envisagée pour retirer le plus de tumeur possible (résection chirurgicale). L'acide 5-aminolévulinique (5-ALA) est un médicament qui peut être administré pendant une intervention chirurgicale et qui provoque la fluorescence des cellules tumorales, en particulier celles malignes, et l'amélioration de l'étendue de la résection. Après la chirurgie, un neuropathologiste examinera et caractérisera la tumeur au microscope.
La prise en charge thérapeutique dépend du type de gliome, de sa taille et de son emplacement, ainsi que des caractéristiques spécifiques du patient. Surtout chez les patients où la tumeur ne peut pas être entièrement retirée parce qu'elle envahit le cerveau dans des zones cruciales ou n'est pas accessible, une chimiothérapie et une radiothérapie suivront la chirurgie. La collaboration des radio-oncologues et des oncologues médicaux ou neuro-oncologues sera donc nécessaire. Les exemples de chimiothérapie pour le gliome comprennent le témozolomide et la lomustine. Ces deux médicaments font partie d'une classe de médicaments appelée agents alkylants. Leur effet thérapeutique est d’endommager l’ADN des cellules tumorales et d’entraîner leur mort. Les gliomes bien circonscrits peuvent être traités uniquement par résection chirurgicale. L'IRM sera généralement réalisée à certains intervalles pour évaluer la progression de la tumeur et les effets du traitement.
En plus de la chimiothérapie, les médicaments prescrits aux personnes atteintes de gliomes peuvent inclure des antiépileptiques (en cas de convulsions), des anticoagulants (en cas de formation de caillots sanguins) et des corticostéroïdes, destinés à soulager les symptômes neurologiques causés par l'accumulation de liquide autour la tumeur (œdème péritumoral). Des neurologues et éventuellement d'autres spécialistes médicaux pourraient être nécessaires pour les prescriptions et le suivi des personnes touchées.
Les patients peuvent avoir à subir une rééducation après une chirurgie pour recouvrer une fonction affectée par la tumeur et une chirurgie. Les équipes de réadaptation comprennent de nombreux professionnels de la santé, notamment des physiothérapeutes, des ergothérapeutes et des infirmières. Malheureusement, étant donné que certains sous-types de gliomes sont très agressifs, les personnes affectées peuvent devoir être admises en soins palliatifs, où elles recevront un traitement optimal pour réduire leurs symptômes et leur douleur, notamment des analgésiques, des antiépileptiques et des médicaments empêchant les vomissements (antiémétiques).