Le syndrome de Li-Fraumeni (LFS)
Synonymes de Li-Fraumeni Syndrome
LFS
Le syndrome de Li-Fraumeni (LFS) est une prédisposition familiale héréditaire à un large éventail de certains cancers, souvent rares. Cela est dû à une modification (mutation) d'un gène suppresseur de tumeur appelé TP53. La protéine p53 obtenue, produite par le gène, est endommagée (ou est autrement dysfonctionnée) et ne peut empêcher le développement de tumeurs malignes. Les enfants et les jeunes adultes sont susceptibles de développer plusieurs cancers, notamment des sarcomes des tissus mous et des os, du cancer du sein, des tumeurs cérébrales, du carcinome corticosurrénalien et de la leucémie aiguë. Les autres cancers observés chez les patients de l'EPA comprennent les cancers gastro-intestinaux et les cancers du poumon, des reins, de la thyroïde et de la peau, ainsi que des organes gonadiques (ovaires, testiculaires et prostatiques).
Il est important de noter que tout le monde avec une mutation du gène TP53 ne développera pas nécessairement un cancer, mais les risques sont nettement plus élevés que dans la population en général. Un diagnostic de l'EPA est extrêmement important pour que les familles touchées puissent rechercher un conseil génétique approprié ainsi qu'un dépistage précoce du cancer.
LFS a été reconnue pour la première fois en 1969 par les Drs. Frederick Li et Joseph Fraumeni, Jr., alors qu'ils étudiaient les cancers pédiatriques et familiaux à l'Institut national du cancer. Ils ont décrit quatre familles atteintes de multiples cancers à un stade précoce chez les enfants et les jeunes adultes. Le syndrome a été signalé pour la première fois dans une publication intitulée « Syndrome de Li-Fraumeni » en 1982 par des chercheurs britanniques qui ont décrit deux familles atteintes de formes multiples de cancer chez les jeunes.
En 1990, les mutations héritées de TP53 ont été découvertes comme cause principale de l’EPA. Cette découverte a fourni une opportunité particulière pour les tests génétiques et les interventions cliniques permettant la détection précoce, la prévention et le traitement des tumeurs chez les personnes atteintes de LFS. Cette découverte a également alimenté d'autres recherches moléculaires sur la TP53, que l'on trouve couramment dans les tissus tumoraux de patients cancéreux.